Ateliers

Dans un contexte où les épisodes climatiques extrêmes se multiplient et s’intensifient – rafales de vent, fortes chaleurs, pluies intenses, ruissellement et inondations - comment rendre nos espaces publics plus résilients ? Tout au long de la journée, nous débattrons autour 3 questions suivantes :

• Comment passer du diagnostic au projet, de la réflexion à l’action afin de mettre en œuvre des solutions efficaces et adaptées à nos besoins locaux ?
• Comment mettre à profit un cas concret comme support à la réflexion collective pour faire émerger de nouvelles idées adaptables à tous nos territoires ?
• Et comment garantir que ces solutions révèlent le « sensible » et le génie du lieu et ne banalisent pas nos espaces publics ?

Une balade urbaine dans Saint-Omer à la découverte du jardin public de 21 hectares, de la ville historique et du quartier de la gare, nous fera découvrir la stratégie menée par la ville en termes d’adaptation (cours d’école, friche, désimperméabilisation, …), traduite dans le Plan de Sauvegarde et de Mise en Valeur du Site Patrimonial Remarquable. Des retours d’expériences apportées par des agences d’urbanisme complèteront la matinée sur des outils de diagnostic et des solutions mises en place.

L’après-midi, les participants débattront en petits groupes sur des situations contrastées : un jour en été avec de fortes chaleurs / un jour à la suite de fortes pluies ou une inondation, dans des situations géographiques tout autant contrastées. L’objectif sera de débattre sur la prise en compte du changement climatique dans ses différentes formes au sein des espaces publics et de proposer une vision collective de leur conception.

Atelier organisé par :

• Anne-Lise MAICHERAK - Agence d'Urbanisme Rhône Avignon Vaucluse
• Erwan CORDEAU - Institut Paris Région
• Avec le soutien logistique de : Argantaël BEUCHERIE - Agence d’urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer

Alors que les budgets publics semblent de plus en plus serrés, jamais les attentes des usagers de la société post-covid n’ont été aussi vastes. En matière d’espaces publics, l’équation actuellement posée aux urbanistes est complexe. Comment préserver, transformer et animer des espaces publics vieillissants, pris en étau entre le temps long de l’aménagement et l’urgence d’une rapide amélioration du cadre de vie des habitants ? Comment prendre en compte les temporalités de la vie urbaine pour s’adapter à des flux et usages variables ? Quel degré de flexibilité les espaces publics peuvent-ils se permettre pour gagner en mutabilité, en résilience et durer dans le temps ?

Depuis les trois places du centre de Saint-Omer jusqu’à la résidence du Renan à Longuenesse, la matinée de cet atelier offrira une découverte de différents espaces publics du territoire du Pays de Saint-Omer récemment requalifiés ou, au contraire, vieillissants. A travers la pratique du « baluchon sensoriel », une approche sensible sera privilégiée. Les interventions en atelier de l’après-midi seront l’occasion de débattre de certains leviers d’action actuellement à disposition des urbanistes : design incitatif (aménager dans le but d’agir sur les comportements), urbanisme circulaire, interventions frugales, expérimentation…

Atelier organisé par :

• Vanessa DELEVOYE - Agence d'urbanisme Flandre-Dunkerque
• Jérôme GRANGE - Agence de développement et d'urbanisme du Grand Amiénois
• Florence TIBERGHIEN - Agence d’urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer

La qualité d’un espace public, et notamment son caractère qualifié de « vivant », tient pour beaucoup à la qualité de ses rives, plus ou moins animées, plus ou moins hermétiques, sur le domaine cadastré. Nous pouvons parler ici d’espace public étendu / amplifié. Aux limites entre domaine public et privé, entre l’intérieur et l’extérieur, entre l’ouvert et le fermé, quelles continuités de parcours, quelles qualités d’espaces et quelles diversités de fonctions offrons-nous aux usagers de l’espace public, pour quelles pratiques ? Quelles sont les tendances, entre tissus historiques constitués et nouvelles opérations ? Quels usages de la ville dans ces entre-deux ?

Suivant les modes d’aménagements, les programmations des rez-de-chaussée, les traitements des frontages urbains, les usages et pratiques de l’espace public peuvent se démultiplier et s’enrichir dans le temps, ou au contraire se banaliser voire se stériliser. Quelles sont les conditions d’un rez-de-ville « vivant », approprié dans le temps ? Les formes urbaines les plus anciennes ont intégré au sein de leurs rez-de-chaussée l’ensemble des fonctions commerçantes et servicielles. Ce modèle est-il suffisamment souple/mutable pour s’adapter aux enjeux et modes de vie de demain (nouvelles économies) tout en proposant un rez-de-ville attractif et confortable ? Que se passe-t-il en cas de vacance commerciale importante ? Quels rez-de-ville sont imaginés dans la programmation des opérations urbaines contemporaines ? Quels parcours sont offerts aux usagers pour répondre aux problématiques d’inondabilité des RDC ou de stationnement ? Programmer, concevoir l’espace public d’un côté et l’espace privé de l’autre est-il encore viable ?

A travers une balade commentée dans Saint-Omer faisant écho aux périmètres de projet Action Cœur de Ville, Site Patrimoniale Remarquable et quartier en renouvellement urbain (ANRU, quartier de gare), les participants découvriront, puis décrypteront un panel de situations sur la matinée. Les termes du débat seront posés collectivement l’après-midi entre intervention d’experts et idéation en sous-groupes.

Atelier organisé par :

• Guillaume BERNARD - Agence d'urbanisme Bordeaux Aquitaine
• Guillaume OUALLET - Agence d'urbanisme et d'aménagement Toulouse aire métropolitaine
• Avec le soutien logistique de : Paul BEAUCE - Agence d’urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer

Lieu de passage et de rassemblement, l’espace public est un espace humain organisé qui marque le possible et l’impossible, où se joue très concrètement au niveau de la sensibilité de chacun la question de la proximité et de la distance devrait être à l’usage de toutes et tous, sans limites. Pourtant, les politiques d’aménagement, la gestion des incivilités et des enjeux de tranquillité peuvent modifier les usages et le sentiment de légitimité à pratiquer ces lieux.

Cet atelier vise à mesurer ces impacts et questionner la manière dont ils sont vécus par les publics : A quelles conditions nous sentons-nous inclus ou exclus d’un espace public ? Pour s’y sentir légitime, faut-il s’y sentir en tranquillité ? La sécurisation est-elle destinée à toutes et tous ? En tant que professionnels de l’urbanisme, qui et comment incluons-nous et/ou excluons-nous, de manière directe et indirecte ? Tout est-il une question d’aménagements ?

Les participants expérimenteront le matin la méthode des sociotopes sur des espaces publics requalifiés dans le centre-ville commerçant et patrimonial de Saint-Omer et sur des espaces publics en projet dans le quartier prioritaire construit dans les années 70 du Fort Maillebois à Longuenesse. Ces deux espaces publics aux caractéristiques distinctes seront observés de manière sensible et qualifiés, tels qu’ils sont vécus par les habitants. A partir des données recueillies et de l’intervention d’experts, les participants débattront l’après-midi sur la manière d’envisager : la tranquillité et la sécurité des différents publics, l’inclusion et l’exclusion et les liens entre aménagements et usages.

Atelier organisé par :

• Sandrine WATEL - Agence de Développement et d'Urbanisme de Montbéliard
• Camille GOSSELIN - Institut Paris Région
• Julie VELAY - Agence d’urbanisme, de développement et du patrimoine du Pays de Saint-Omer